Les élus se bousculent à l'école bretonne

«DEMAT bugaligoù », lance Jean-Pierre Thomin, conseiller régional de Bretagne, à la quinzaine d'enfants de l'école Diwan, la première maternelle de Paris dont les instituteurs parlent exclusivement en breton. Traduction : « Bonjour les petits enfants. » L'élu local a profité de sa présence à Paris, à l'occasion de la conférence des maires de France qui se tient durant trois jours dans la capitale, pour rendre visite à cette école qui a ouvert ses portes à la rentrée de septembre.

« Notre établissement est devenu le passage obligé des élus », souligne Claude Nadeau, présidente du comité de soutien de Diwan Paris, fondatrice de cette école installée rue du Moulin-Vert (XIV e ). Jean-Pierre Thomin, maire de Landerneau, est aussi délégué à la politique linguistique de Bretagne, chargé du plan de sauvegarde de la langue bretonne. « En parlant aux enfants, il était comme le gentil tonton du pays », sourit Claude Nadeau. Selon la responsable de l'école, la liste d'attente pour la rentrée prochaine permettrait déjà d'ouvrir une seconde classe. « Mais il nous faut de nouveaux locaux », souligne-t-elle. Sur ce point, la balle est dans le camp des élus de Paris.

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