Skoazell Diwan Paris

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27 mai 2003 : parution d'un article dans Le Telegramme sur Diwan Paris :

Ecole Diwan à Paris

Ouvrir une école Diwan à Paris ? L'idée n'est pas nouvelle. Les velléités existent depuis 20 ans. Cette fois pourtant, les choses semblent être bien engagées puisque les statuts de l'association ont été déposés en janvier 2003. Tout est parti d'un coup de gueule poussé par une musicienne... québécoise et bretonnante !

Lorsqu'elle arrive en France en 1998, Claude Nadeau ignore tout de la Bretagne. Elle, son truc, c'est la musique ancienne. Diplômée de l'université McGill au Canada, elle s'inscrit au Conservatoire national à Paris.

Le breton en musique

Très rapidement, la jeune femme fréquente la Mission Bretonne. « Je voulais prendre des cours de breton pour la musique, explique-t-elle. A la Maison de la Bretagne à Montparnasse, j'ai découvert les festoù-deiz, les danses, la musique bretonne... Je suis aussitôt tombée dans la marmite ! »

A tel point que, le 17 novembre 2002, devant 500 personnes réunies à Paris à l'occasion du 40 e anniversaire de l'association des cadres bretons, auquel elle participe en tant que musicienne, elle s'emporte à la suite d'une intervention d'un écrivain décriant la langue bretonne. « Alors que je devais sagement parler des compositeurs de musique classique en Bretagne, je me suis emportée dans une envolée lyrique, reprochant aux gens présents leurs beaux discours sans acte concret pour faire vivre la langue bretonne. » Elle termine son allocation en breton à la plus grande surprise de tous. Un véritable électrochoc.

Deux avocats parisiens, bretonnants, viennent aussitôt la rejoindre après son intervention. « Avec Jean-Yves Le Bras, le fondateur de l'école Diwan de Guingamp, et Didier Berhault, nous avons décidé de créer une école Diwan à Paris, la ville qui compte le plus de Bretons au monde. »

Vingt familles intéressées

Quelques réunions, et le projet est lancé, couplé d'un appel aux dons (*). Déjà vingt familles se disent intéressées, sans la moindre publicité. Tous ne sont pas Bretons. « Il y a un couple franco-danois, dont les enfants sont déjà bilingues. Ils ont fait le choix de l'immersion. Nous avons également des Catalans », s'enthousiasme Claude Nadeau, nommée présidente de la future école.

« J'ai le toupet de me considérer comme bretonne. Mais c'est normal pour une Québécoise de se battre pour une langue et préserver une culture. »


La première école hors de Bretagne

L'objectif de Skoazell Diwan Paris est d'ouvrir une classe de maternelle dès la rentrée 2004. Deux étudiants parisiens, forcément bretonnants, sont déjà intéressés par le poste d'enseignant qui sera créé. « Si notre pari réussit, note Claude Nadeau, ce sera un sacré pas en avant. L'école de Paris sera une vitrine pour l'association Diwan. »

Ce sera en tout cas la première école à ouvrir ses portes hors de la Bretagne historique.


(*) « 1 € pour Diwan Paris » invite tous les organisateurs de fest-noz en région parisienne à reverser 1 € sur chaque entrée. Site Internet : http://diwanparis.free.fr

Copyright © Le Télégramme 27/05/2003