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Revue de Presse20 minutes, 13 septembre 2004Paris Obs, du 9 au 15 septembre 2004 Le Canard enchaîné, 8 septembre 2004 20 minutes, 3 septembre 2004 Le Monde, 3 septembre 2004 Le Figaro, 3 septembre 2004 Le Télégramme, 3 septembre 2004 Ouest-France, 3 septembre 2004 France Soir, 3 septembre 2004 TF1, Le Journal télévisé de 20h, 2 septembre 2004 Le Télégramme, 2 septembre 2004 La Croix, 30 août 2004 Armor Magazine, septembre 2004 Horizons bretons, septembre 2004 Bremañ, miz Gwengolo 2004 Univers Celtes, septembre 2004 Reportage AFP, 27 août 2004 Les Echos, 29 juillet 2004 City Radio, 27 juillet 2004 Le Parisien, 26 juillet 2004 Le Télégramme, 23 juillet 2004 20 minutes, 22 juillet 2004 BBC News, 17 juillet 2004 Le Journal du Dimanche, 18 juillet 2004
Claude Nadeau, instigatrice de l’école bretonne Diwan de Paris A Montparnasse, le dernier rempart des BretonsMontparnasse. Sa tour, sa gare, ses Bretons. Foyer historique de la diaspora bretonne à Paris, le quartier accueille depuis dix jours la première école hors Bretagne du réseau associatif Diwan. « Une école maternelle publique normale » , répète Diwan, à une exception près : l’enseignant y parle en breton. Et à la tête du comité de soutien figure une Québécoise.Claude Nadeau, 29 ans, milite activement pour la défense des langues minoritaires. Comme le français au Québec. « A Montréal, je me fâchais dans les boutiques contre les vendeuses qui m’accueillaient par un ‘‘ Hello’’ » , raconte la pétillante jeune femme. Mais cette « citoyenne du monde » polyglotte ( elle parle sept langues) a la bougeotte. Chef d’orchestre de profession, la Québécoise traverse l’Atlantique en 1998 pour rejoindre les chœurs de RFO ( Radio France Outremer) à Paris. Le coup de foudre avec la Bretagne est immédiat. En 1999, elle apprend le breton. En novembre 2002, la voilà invitée au colloque de l’Association des cadres bretons ( ACB). « Je suis bretonne, estime Claude. Je fais vivre la Bretagne par des investissements économiques et personnels. » Problème : au colloque, personne ne pipe mot à son discours en breton. « La langue se perd par paresse intellectuelle » , se désole la jeune femme. L’idée d’une école à Paris s’impose alors « comme une évidence » . Mais, au pays de Jules Ferry, l’initiative ne trouve pas grâce aux yeux des pouvoirs publics. Qu’à cela ne tienne, Claude se tourne vers la solidarité armoricaine. Une crêperie, une coopérative agricole et un cabinet d’avocats ( bretons) acceptent, entre autres, de financer l’association. Quelque 90 particuliers font de même chaque mois, par prélèvement automatique. Des fest- noz sont organisés, des ventes de calendriers mises sur pied. « On a même vendu des boîtes collector de pâté Hénaff » ajoute, sans rire, la Québécoise. Mission accomplie : quinze enfants ont franchi à la rentrée le pas de l’école. Petite Bretagne peut devenir grande.
Guillaume Frouin
(encadré)
Daniel Nadeau, mari de Claude
Anna Vari Chapalain, directrice de Diwan Haut de page - liste des articles
Paris Obs (supplément du Nouvel Observateur), du 9 au 15 septembre 2004 14e : une classe bretonnanteIls ne le comprennent pas encore mais ils sont pionniers. Maïwenn, Ana, François ou Mael, petits bouts de 3, 4 ou 5ans, ont fait leur rentrée en maternelle dans un établissement d’un genre nouveau à Paris: la classe en langue bretonne. Une école Diwan («le germe» en breton) comme il en existe une trentaine en Bretagne, mais dont les Breizhous de Paris osaient à peine rêver. Il a fallu l’énergie d’une jeune Québécoise de 29ans, Claude Nadeau, tombée dans la marmite celtique, pour réussir ce pari lancé il y a un an et demi. Avec le comité de soutien Diwan Paris, elle a fait le tour des entrepreneurs bretons pour trouver les subventions (Coopagri Bretagne ou Patrick Le Lay à titre personnel, et l’école ne désespère pas de convaincre aussi la Mairie de Paris). La salle de classe, installée dans un centre de loisirs rue du Moulin-Vert (14e), a été dénichée à la dernière minute et les parents ont mis la main à la pâte pour l’aménager. Parmi eux, beaucoup de couples mixtes, comme les parents de Maïwenn. Lui est breton, elle japonaise. Comme les autres, ils vantent l’enrichissement culturel et les mérites du bilinguisme précoce. «A cet âge-là, ils apprennent très vite. Et après, ils passent plus facilement à d’autres langues», dit le papa. L’an passé, à la crèche, Maïwenn a d’ailleurs appris le japonais.Maël Thierry Haut de page - liste des articles Le Canard enchaîné, 8 septembre 2004 Convié à inaugurer la première école bretonnante (non subventionnée) Diwan dans la capitale, le ministre de l'Education François Fillon a "décliné l"invitation" ("Le Monde, 4/9). Tout comme la Mairie de Paris d'ailleurs. Ex-député-maire de Vannes (Morbihan), le secrétaire d'Etat aux Transports François Goulard n'a pas eu de ces pudeurs et, accouru sur place, s'est rengorgé sur "la richesse que constitue l'apprentissage du breton", "idée moderne qui permet l'ouverture te l'échange". Une conviction forte et ancrée: de son propre aveu, Goulard n'articule pas plus de dix mots en breton. Les dégelées aux régionales donnent le goût des langues. Haut de page - liste des articles 20 minutes, vendredi 3 septembre 2004 Avec Diwan, la Bretagne, ça vous gagneDiwan fait tomber les barrières. Le réseau associatif d'écoles bretonnes a ouvert hier, rue du Moulin- Vert ( 14e), son premier établissement hors Bretagne. L'école maternelle, qui accueille quinze enfants, est située à deux pas de Montparnasse, quartier " historique " des Bretons de Paris. " Il y en a encore aujourd'hui un million en Ile- de- France, selon l'Insee " , assure Claude Nadeau, instigatrice du projet.En ce jour de rentrée, certains sont là dans la cour de récré. Secrétaire d'Etat à la Mer, François Goulard est aussi le maire UMP de Vannes ( Morbihan). Sa présence, dit- on, a fait grincer des dents au ministère de l'Education nationale. Car Diwan n'est pas toujours bien vue au pays de Jules Ferry. La Ville de Paris a d'ailleurs " refusé de soutenir le projet " , selon Claude Nadeau. Il s'agit pourtant d'une école publique " comme une autre " . Seule originalité, l'instituteur parle en breton. Les enfants sont donc " bilingues " . Voire plus. " Les parents d'élèves sont souvent des couples mixtes " , explique Claude Nadeau. Ainsi, le père de Maïwenn est breton, sa mère, japonaise. Même chose pour Thomas, dont la maman est écossaise et le papa breton. " C'est exactement le contraire du communautarisme " , fait remarquer Claude Nadeau. Gwenola, 31 ans, acquiesce. Son fils est scolarisé ici. " Quand Maël comprendra qu'il peut y avoir deux mots différents pour évoquer un même objet, il comprendra qu'on puisse avoir deux visions différentes d'un même monde " , souligne- t- elle. Guillaume Frouin (encadré) TRAINS. Claude Nadeau souhaite que les messages à bord des trains SNCF pour la Bretagne soient bilingues. Elle a fait part de son projet au ministre. Il y a quatre ans, un employé SNCF avait été sanctionné pour avoir fait une annonce en breton. Haut de page - liste des articles Le Monde, vendredi 3 septembre 2004 A Paris, la première école Diwan hors de BretagneFrançois Goulard, secrétaire d'Etat aux transports et à la mer et ancien maire (UMP) de Vannes (Morbihan), a vécu, jeudi 2 septembre, une rentrée scolaire particulière. Dans le 14e arrondissement de Paris, au 7 de la rue du Moulin vert, il a assisté à l'ouverture de la première classe Diwan hors de Bretagne. Reçu avec enthousiasme - et en breton -, par Claude Nadeau, présidente du comité de soutien de la nouvelle école, le secrétaire d'Etat a avoué ne pas parler pas le breton, "en dehors de quelques expressions". "Je suis d'une génération où le breton comme langue n'était pas utilisé dans la vie courante", a-t-il ajouté.Lors de la visite de cette maternelle de l'école associative, hors contrat avec l'éducation nationale et qui accueille une quinzaine d'enfants, M. Goulard a souligné à plusieurs reprises "la richesse que constitue l'apprentissage du breton", qualifié d'"idée moderne qui permet l'ouverture et l'échange". C'est en novembre 2002, que l'idée de cette école a germé. Après avoir obtenu le soutien financier d'entreprise bretonnes comme Glon-Sanders (Pontivy) ou Coopagri, et de particuliers, le dossier a été bouclé en juillet. PAS DE SUBVENTIONS L'éducation nationale et la mairie de Paris n'ont pas participé à l'aventure. "Nous n'avons pas demandé à la Mairie de subventions pour l'école, mais nous comptions sur une aide pour l'installation de l'établissement comme cela se passe en Bretagne", affirme Claude Nadeau, musicienne québécoise de 29 ans. Bernard Coutel, directeur de cabinet d'Eric Ferrand, adjoint chevènementiste au maire de Paris chargé de la vie scolaire, affirme au Monde que "cet établissement étant une école privée hors contrat, il n'est pas légalement possible d'attribuer une subvention aussi bien pour les enseignants que pour les locaux". De son côté, le ministre de l'éducation, François Fillon, a décliné l'invitation à l'inauguration. "L'ouverture, à Paris, du quarantième établissement de l'association Diwan manifeste la vitalité et l'intérêt de l'apprentissage du breton. Par l'immersion quotidienne, chaque enfant à la fin de la maternelle devient un véritable bilingue. De plus, cet acquis facilite l'apprentissage de nouvelles langues", soutient avec passion François Gaël Rios, coprésident de Diwan. Les parents des 15 petits pionniers ont aussi la volonté de renouer avec leurs racines : dans chaque couple, l'un des parents a des origines bretonnes, l'autre vient d'autres régions françaises, aussi bien que du Japon ou d'Ecosse... François Goulard, visiblement heureux d'être dans ce coin de Paris un peu breton, a reçu en fin de visite un pin's des mains de Jean-Yves Le Bras, trésorier de l'association. On peut y lire : "Evit ur skol Diwan e Paris" autrement dit "Pour une école Diwan à Paris". "Que de chemin parcouru depuis vingt ans. C'est la première fois qu'un ministre se déplace pour l'ouverture d'une école Diwan !", a lancé M. Le Bras. Et pour que vive et se développe la langue bretonne, "cette chance pour la France" selon elle, Claude Nadeau a transmis au secrétaire d'Etat aux transports, cette fois ès qualité, un dossier pour l'instauration du bilinguisme dans les trains en direction de la Bretagne. Partisane d'un bilinguisme encouragé et non obligatoire, Mme Nadeau veut "casser des idées reçues". Dominique Buffier Haut de page - liste des articles Le Figaro, vendredi 3 septembre 2004 Une école bretonne à ParisFrançois Goulard, secrétaire d'Etat aux Transports et à la Mer, a inauguré hier la première école maternelle en langue bretonne de Paris, gérée par l'association Diwan. Ses quinze élèves recevront un enseignement en breton et en français, avec une pédagogie fondée sur l'immersion linguistique. Fondé en 1977, le réseau d'écoles Diwan regroupe 36 écoles accueillant près de 3 000 élèves chaque année en Bretagne.Haut de page - liste des articles Le Télégramme, vendredi 3 septembre 2004 PARIS A SON ÉCOLE DIWANLa première maternelle bretonne hors des terres historiques de Bretagne, a ouvert ses portes, hier, dans un quartier bien connu à l'Ouest, celui de Montparnasse.Sept marches à grimper. Un hortensia à droite de l'escalier. " Deuit tre, bugaligoù ! " : la dynamique " presidantez " de l'association Diwan à Paris, Claude Nadeau, fait entrer quinze petites têtes blondes et brunes. " Excitant ! ", commentait-elle hier. " Ce sont deux ans de travail et de combat qui aboutissent ", souligne Claude Nadeau. Et jusqu'au bout, le suspense ! Mercredi soir, des parents plantaient les derniers clous. " C'est une suite de petits miracles ", estimait hier Claude Nadeau avec un très léger accent... québécois. Car l'étonnante présidente - par ailleurs claveciniste et chef d'orchestre de musique baroque ! - est effectivement québécoise. Là-bas, elle se battait pour la défense du français. Ici, depuis 5 ans, elle se bat pour la défense du breton (qu'elle parle d'ailleurs couramment !). Première journée " d'immersion " " C'est un grand jour pour la Bretagne et pour la langue bretonne, estimait-elle hier. Nous avons eu à nous battre contre les idées reçues, les préjugés qui finissent par tomber les uns après les autres ! ". Elle le martèle : l'école Diwan est " laïque, gratuite et ouverte à tous ". " Les langues régionales ? Ce sont, dit-elle, une richesse pour la France, pas une menace ! ". " Diwan, affirme haut et fort Claude Nadeau, c'est tout sauf le communautarisme. C'est au contraire l'école de la diversité. Si l'on veut qu'une langue vive, il faut la transmettre aux plus jeunes ". Mael, Maewenn, François, Ana et les autres ont vécu, hier, leur première journée " d'immersion ". Comment dit-on bonjour en breton ? " Demat ", murmure le petit François à un journaliste. Plus de journalistes que d'élèves Tanguy Solliec, le directeur-instituteur de l'unique classe, a l'œil sur ses petits. Il leur parle, doucement, pour ne pas les perturber, car il y a plus de journalistes - visiblement séduits par cette rentrée parisienne " exotique " - que d'élèves dans la cour... Tanguy n'en revient pas. C'est le premier jour, et Charline répète déjà " Dit te eo ", " C'est à toi " ! " " Le gâteau commence à prendre ! ", souligne l'instituteur, originaire de Botmeur (29). Un gâteau qui séduit semble-t-il. Les petits de Diwan ont vu débarquer, hier, le secrétaire d'Etat aux Transports et à la Mer, François Goulard. Le ministre a arboré avec sourire le badge " Evit ur skol Diwan e Paris ", " Pour l'école Diwan à Paris ". L'école Diwan de Paris recherche des mécènes pour assurer son financement. L'un d'entre eux, chef d'entreprise, a décidé de jouer le jeu : le Quimpérois Eric Léost, le père d'Iffig. Da gousket ! C'est l'heure de la sieste. Les petits écoliers vont pouvoir s'endormir et rêver avec, bien serrée entre leurs mains, la peluche-lapin au gilet bigouden. Catherine Magueur Haut de page - liste des articles
Ouest-France (toutes éditions Bretagne sauf Loire-Atlantique)
C'est sans doute la plus petite école de la capitale. Le réseau Diwan a ouvert à Paris une classe maternelle, qui accueillait hier ses quinze premiers élèves. On n'y parlera que breton. Derrière ce projet : une pétillante Québécoise. Ce fut une chouette de petite rentrée, avec quinze bambins réjouis, des parents très détendus, accueillis avec du café, des gâteaux, et, bien entendu, des crêpes. On se fait la bise, on se quitte avec des kenavo. On était entre amis, hier, rue du Moulin-Vert, dans le quartier Montparnasse, où s'est ouverte cette première école Diwan parisienne. Mais on n'y était pas seulement entre Bretons. Car Thomas, Ana, Maïwen, entre autres élèves, sont aussi écossais, guatémaltèque et japonais. D'autres sont catalans ou portugais et l'assistante maternelle, certes bretonnante, est d'origine algérienne. C'est le petit François qui a le mieux résumé, selon sa maman, l'intérêt de l'apprentissage du breton. " Comme ça, m'a-t-il dit, je pourrais parler avec grand-père et grand-mère. " La plupart des parents d'origine bretonne n'ont en effet jamais parlé la langue de leurs ancêtres. Sophie, artiste sculpteur, née à Lesneven, avoue avoir presque tout oublié. " Je vais apprendre avec ma fille. " Cette ambiance multiculturelle ravit Claude Nadeau, la Québécoise, sans qui cette école n'aurait pas existé. Claude, 28 ans, est musicienne comme son barbu de mari, Daniel, " Breton né en Anjou ". Spécialiste de musique baroque, " je suis, dit-elle, tombée dans la marmite de la musique celtique à Montparnasse ". Coup de foudre. L'artiste du clavecin joue désormais de la bombarde, et, dans la foulée, elle a appris le breton sous la houlette d'un étudiant en histoire de l'art, Tanguy Solliec, qu'elle a depuis débauché pour en faire l'instituteur du Moulin-Vert. On ne résiste pas aisément à ses arguments. " Quand je suis au Canada, je défends la langue française. Quand je suis à Paris, je défends le breton. Pour moi, c'est le même combat. " La pédagogie de l'immersion linguistique, pratiquée par Diwan, " a d'ailleurs été inventée chez nous, au Québec. Pour les enfants, c'est comme un jeu. Cela ne les handicape en rien, au contraire, tous parlant déjà très bien le français. " Claude Nadeau pourfend ce qu'elle appelle les " préjugés " accolés à Diwan. " On nous accuse de communautarisme. Regardez notre petite classe : c'est du grand métissage culturel. " Elle rêve de l'étendre et de pouvoir ouvrir l'an prochain une autre classe, en primaire cette fois. Sur le plan financier, le pari toutefois n'est pas gagné. L'école recherche des mécènes. Sept entreprises se sont déjà engagées à l'aider. Elle a reçu hier la visite, à titre personnel, de François Goulard, le secrétaire d'État à la Mer, élu du Morbihan. Et elle espère prochainement le soutien de la mairie de Paris, capitale bretonne. Bernard LE SOLLEU Haut de page - liste des articles France-soir, vendredi le 3 septembre 2004
ECOLE DE BREIZH " Distro-skol mat deoc'h ! "( Bonne rentrée! )" Comment dit-on bonjour en breton les enfants ? demande le Secrétaire d'Etat aux Transporte et à la Mer, François Goulard, aux quinze bambins plantés sagement autour de lui. "Bah Bonjour !" lui rétorque gentiment une blondinette de cinq ans. "Demat" lui souffle aussitôt Tanguy, son jeune instituteur. Sans s'en rendre compte, Charline vient d'apprendre son premier mot en breton. Elle est l'une des élèves de la toute première école Diwan (bilingue breton-français) à ouvrir ses portes hors du pays Breizh. Et ce n'est pas un hasard si cet établissement s'est implanté à Paris, dans "la première ville bretonne au monde", sourit François Goulard, venu inaugurer l'école à titre privé, parce qu'il est lui-même breton. "Ici, nous sommes un peu chez-nous". Nichée dans le quatorzième arrondissement, le fief bretonnant de la capitale, cette unique classe de maternelle fonctionne sur le modèle des 40 autres écoles Diwan : elle propose, à tous les enfants, en enseignement laïque et gratuit. Etrangement, le projet de créer cette école a été initié par une… Québécoise, Claude Nadeau. Rien ne prédisposait cette musicienne à se lancer dans une telle aventure. "Quand je suis arrivée à Paris, j'ai poussé la porte d'une association bretonne. Je suis tombée dans la marmite de la musique celtique !" Petit bout de femme pugnace et combative, elle décide de créer une école Diwan à Paris et remue ciel et terre pour trouver des financements en faisant appel à la générosité des Bretons mais aussi en démarchant des entreprises "mécènes". "Quand on est soi-même une minorité, on est sensible aux autres et on a tendence à vouloir les défendre" , justifie-t-elle. A ce titre, Diwan "c'est tout sauf du communautarisme. C'est l'école de la diversité culturelle". Charline, François, Thomas … les quinze bambins de Diwan ont presque tous en commun d'avoir au moins un parent breton. Mais "nous avons un couple franco-portuguais, un autre franco-britannique, et un autre franco-japonais", énumère Claude Nadeau. " Ce n'est pas ce que j'appelle du communautarisme !". La maman de Chalrline approuve. Elle a inscrit ses deux filles à l'école Diwan. "Mon mari n'est pas breton, commence-t-elle. Notre principale motivation c'était le bilinguisme. C'est une richesse qui va être utile à nos filles plus tard car elles auront appris à voir le monde de deux façons différentes. Et cele a l'avantage d'être gratuit, ce qui n'est pas le cas des autres écoles bilingues. "En filigrane, la jeune maman évoque aussi le bonheur de son propre père, fier de voir ses deux petites-filles renouer avec sa langue maternelle. "Il sait que sa langue ne va pas mourir." Alors comme on dit en breton, "Distro-skol mat deoc'h" les enfants. Clara Dufour
Le Journal télévisé sur TF1- JT 13hhttp://s.tf1.fr/manreo/video/news/lesjt/1478718/real_large/tf1_ie.htm
- JT 20h France 3 Ouest- JT 19/20, le 3 septembre 2004 http://www.ouest.france3.fr/dossiers/4119230-fr.phpFrance Bleu Breizh IzelOuverture hier à Paris, à Montparnasse,de la première école Diwan située hors de Bretagne... Une quinzaine d'élèves suivront les activités de cette école maternelle à trois niveaux... Jean-Luc Bergot était présent hier lors de cette rentrée avec les petits futurs bretonnants parisiens...Reportage en français - E brezhoneg (reportage à partir de 1min50) Haut de page - liste des articles Le Télégramme, jeudi le 2 septembre 2004
Digoret e vez hiziv Skol Diwan Pariz. Ul labour evit ar yezh, pell eus ar vro.7 rue du moulin vert. Treñ-buzhug « Alesia ». XIVvet arondisamant, unan eus karterioù ar Vretoned e Pariz. 16 bugel a vez degemeret du-hont. Skoliataet e vint e brezhoneg e « kêr vrasañ Breizh ». « Ur sapre skipailh a zo bet bodet. Tud barrek war bep tachenn a zo bet kavet : ar c'hemenn, ar paperachoù, tud gouest da lakaat ar savadurioù prop... ». Gerioù « flour » a vez gant Tangi Solliec. E gwirionez ez eus bet kavet tud gouest d'ober lobbying kreñv war bep tachenn, tud gouest da rastellat moneiz buan e-touez Bretoned Pariz, tud gouest da sevel ul lec'hienn internet da gas ar c'heloù, ober brud, ha sachañ evezh ar gazetennerien e Pariz koulz hag e Breizh. Daou vloavezh hepken a zo bet ezhomm da zigerin Skol Diwan Pariz. Kalz buanoc'h eo aet an traoù eget e Breizh.
Brezhoneg e Pariz : d'ober petra ?
Diskouez d'an holl dud hentenn Diwan Chañs vat dezho ! Lionel Buannic
E galleg, en français : Haut de page - liste des articles A Paris, la toute première école Diwan va ouvrir ses portesParmi les enfants qui, cette semaine, reprennent le chemin de l'école, quelques-uns franchiront le seuil de la première école bretonne de Paris.Dans une pièce lumineuse, accessible par un escalier, les murs aux tons pastel sentent encore la peinture fraîche et le sol couleur sable vient à peine d'être posé. Des cartons de livres et de jeux attendent d'être déballés. Mais, ses responsables l'assurent, la toute première maternelle bretonne de Paris sera fin prête pour la rentrée. Cette salle de classe située dans une rue calme du quartier Montparnasse, fief des Bretons parisiens, doit ouvrir ses portes jeudi à 15 enfants, âgés de 2 à 6 ans. " C'est une école laïque, gratuite et ouverte à tous ", précise Claude Nadeau, présidente de l'association de soutien à l'école Diwan, en zigzaguant entre deux pots de peinture. Si la première maternelle bretonne française fut implantée en Bretagne en 1977, le projet d'une école parisienne remonte à 2002. À l'occasion d'un colloque, Claude Nadeau décide de réagir : " Après les beaux discours, il fallait agir concrètement pour assurer la pérennité du breton, explique-t-elle. Il me paraissait important de transmettre cette langue à la nouvelle génération. " L'installation d'une école à Paris sonne alors comme une évidence. " Il était tout naturel de doter la ville de France qui concentre le plus de Bretons d'une école Diwan ! ", assure la jeune femme, qui chiffre la présence bretonne dans la capitale à un million de personnes. Propos d'une Bretonne bretonnante ? Même pas. Claude Nadeau s'exprime avec une pointe d'accent... québécois. Cette claveciniste de Montréal est en réalité tombée dans la marmite bretonne grâce à la musique celtique. " Au Québec, je défends la langue française, dit-elle. Mais la Bretagne m'a séduite pour un ensemble de valeurs, notamment l'ouverture aux autres. Vous savez, les Bretons sont allés sur toutes les mers... " Particuliers et mécènes, dont plusieurs grandes entreprises bretonnes, ont délié leurs bourses pour financer l'école. Car la structure n'a reçu ni financement ni reconnaissance publique. Depuis 2002, une décision du Conseil d'État interdit l'intégration des écoles Diwan dans l'enseignement public. " Cette école est un beau pari ", estime son directeur, Tanguy Solliec, Brestois de 24 ans. Après une année de formation et de stages à Quimper, au sein du réseau Diwan, il est désormais apte à éveiller les tout-petits en breton, par la méthode de l'immersion linguistique. " Le but n'est pas de parler coûte que coûte breton, relativise-t-il. C'est plus subtil. On les met dans le bain d'une manière réfléchie, par le jeu, les activités manuelles. Par exemple enfiler des perles bleues, rouges et jaunes sur un fil peut leur apprendre à nommer les couleurs en breton. " Dans les écoles Diwan, le français n'est utilisé qu'à partir de l'école élémentaire. " Mais si je dois communiquer vite et efficacement, je n'hésiterai pas à le faire ", prévient le professeur. " Au-delà de la langue, les enfants prennent conscience de la fragilité de leur culture et acceptent mieux celle des autres, ajoute Claude Nadeau. On est dans l'ouverture, pas dans le repli sur soi. " Les responsables de l'école se défendent donc d'adopter une attitude communautariste. " L'assistante maternelle est d'origine algérienne et vient d'apprendre le breton, poursuit-elle. Et beaucoup de parents sont des couples mixtes : brito-japonais, espagnols, écossais. Nous aurons même une petite fille guatémaltèque dont la mère d'adoption est bretonne. " Thomas, 2 ans et demi, entend déjà trois langues à la maison. Français, anglais et breton. " Sa maman est britannique et moi, je lui parle en breton de temps en temps, explique Albert Le Roux, le père du petit garçon. Moi qui suis né à côté de Brest et qui ai vécu mes vingt premières années en Bretagne, je regrette que mes parents ne m'aient jamais appris cette langue. Alors quand j'ai su qu'une école Diwan ouvrait à Paris, j'ai saisi l'opportunité pour mon fils. " Parents et défenseurs du breton comptent sur l'ouverture d'une école élémentaire l'an prochain dans la capitale. D'ici là, les tout-petits se familiariseront en douceur avec la langue. " Dès les premières semaines, prévoit Tanguy Solliec, les enfants devraient maîtriser certaines expressions de la vie courante comme "demat" (bonjour), "merenn-vihan" (pause de 10 heures) et "kenavo" (au revoir). " FLORENCE PAGNEUX
Armor Magazine, septembre 2004
Diwan défie ParisLa première école Diwan parisienne ouvre ses portes dès la rentrée dans le 14e arrondissement, tout un symbole. Grâce au soutien de personnalités des milieux artistiques et politiques ainsi qu'à la ténacité des Bretons de Paris, ce sont 15 enfants qui franchiront le seuil de cette classe de maternelle.L’effet Diwan Paris C’est bouclé ! Ur skol Diwan e Paris. Paris va avoir son école maternelle Diwan dès cette rentrée. Elle accueillera une quinzaine d’enfants dans une salle de classe nichée dans le 14ème arrondissement, fief historique des Bretons de Paris. Cette implantation donne un nouveau souffle au réseau Diwan dont la dernière ouverture d’établissement remonte à 2001. Une cure de jouvence aussi à la langue bretonne 27 ans après le début de l’aventure du réseau bilingue à Lampaul Ploudalmézeau. Parions qu’il se trouvera quelques détracteurs ; laissons les pleurnicher et ne boudons pas notre plaisir à voir « La meilleure école de Bretagne bientôt à Paris ». Diwan ne flirte t’il pas chaque année avec les 100% de réussite au baccalauréat ? Le réseau Diwan s’enrichit donc d’une nouvelle école, la 39ème, mais la première hors de Bretagne. Tout un symbole. Quoi de plus logique avec 1 à 1,5 millions de Bretons vivant en Ile-de-France ? « Cette école ne coûtera rien à Diwan, puisque les fonds récoltés par le comité de soutien de la future école permettront d’équilibrer le budget », indiquait le conseil d’administration de Diwan Breizh le 17 juillet dernier. Skoazell Diwan Paris se réjouit d’avoir convaincu cinq entreprises – parmi lesquelles Coopagri Bretagne, un cabinet d’avocats ou la crêperie Ti Jos - pour participer au financement sur cinq ans du projet à hauteur de 5 000 euros. L’association peut se targuer d’avoir recueilli le soutien d’une belle brochette de personnalités connues : Denez Prigent, Dan ar Bras, Tri Yann, Carlos Nuñez, Michel-Edouard Leclerc, Patrick Le Lay, Denis Seznec, Jean-Pierre Pichard, Patrick Malrieu, Léna Louarn ou Rozenn Milin. Même si la Mairie de Paris reste pour l’instant sourde aux demandes de rendez-vous, l’intense lobbying mené auprès des élus de tous horizons a permis de rencontrer plusieurs anciens ministres, dont Jack Lang, Marylise Lebranchu ou Yves Cochet, des maires d’arrondissement et des conseillers de Paris comme Claude Goasguen ou René Le Goff. Des contacts utiles pour l’avenir. Claude Nadeau, Didier Berhault, Jean-Yves et Thérèse Le Bras, Ronan Le Flécher et Bernez Audic n’ont pas ménagé leurs efforts pour porter Diwan Paris sur les fonts baptismaux. La présence de Diwan Paris ne s’est jamais démentie deux ans durant à la Mission Bretonne, au Club de Bretagne, à l’ACB, à la Fest’Yves ou aux festoù noz de la région parisienne. Badge Diwan Paris à leur boutonnière, les membres de cette équipe soudée ont su imposer leur style et leur fraîcheur bien au-delà des milieux bretons d’Ile-de-France. En Bretagne bien sûr - pour le printemps de la langue bretonne à Rennes l’an dernier ou le rassemblement pour l’unité de la Bretagne à Nantes en juin 2003 - mais encore sur Internet et dans les médias. Coup de projecteur sur Diwan et sur la Bretagne à Paris : avec ce projet, la diaspora frappe un grand coup et démontre qu’il faudra désormais compter avec elle. Haut de page - liste des articles Horizons bretons, septembre 2004
Claude Nadeau : Diwan Paris, une affaire de coeurLe 2 septembre 2004 est un jour à marquer d'une pierre blanche pour Claude Nadeau. Non contente de fêters on anniversaire, la plus bretonne des Québécoises assistera à la première rentrée des classes de l'école Diwan de Paris. La Présidente du comité de soutien à Diwan Paris a su entraîner une équipe motivée et réunir les conditions pour faire éclore ce projet emblématique. Mais qui est cette jeune femme dotée d'un tempérament de feu ? Renconte avec la figure de proue de Skoazell Diwan Paris.
Horizons Bretons (HB) : Une école Diwan à Paris, c’est une drôle d’idée, non ?
HB : Les enfants inscrits à la maternelle Diwan répondent-ils à un profil type ?
HB : Vous avez frappé à la porte de nombreux élus. Un mot sur l’accueil qu’ils vous ont réservé ?
HB : Les Bretons d’Ile-de-France se sentent-ils concernés par ce projet ?
HB : Diwan Paris a-t’il un rôle particulier à jouer au sein du réseau des écoles Diwan ?
HB : Pourquoi vous êtes-vous engagée pour Diwan ?
HB : Vous êtes née au Québec …
HB : Vous êtes musicienne aussi …
HB : Où puisez-vous votre énergie ?
HB : Comment continuer à soutenir Diwan Paris après sa création ?
Propos recueillis par Haut de page - liste des articles Digor skol Diwan ParizSed aze, graet eo. Ur skol-vamm eus ar rouedad skolioù brezhoneg dre soubidigezh a vo staliet e Pariz. Kêr-benn Frañs ha "brasañ kêr Breizh" evel ma 'vez klevet alies. 15 bugelig zo bet degemeret d'an 2 a viz Gwengolo en ur skol divoutin, a vago kendivizoù liesseurt e-pad ur pennad amzer sur a-walc'h. E penn ar raktres, ur Gebegadez sot gant sonerezh Breizh ha desket brezhoneg ganti, Claude Nadeau.
Penaos eo ganet ar raktres digeriñ ur skol Diwan e Pariz ?
Penaos eo tremenet an darempredoù kentañ gant Diwan Breizh ?
Peseurt tud o deus sikouret ac'hanoc'h evit kas ar raktres war-raok ?
Diaes eo bet an daou vloaz labour ?
Un arouez ispisial eo evidoc'h e vefe eus skol Diwan Pariz ?
Hag emzalc'h ar mediaoù ? Komzoù dastumet gant M.L.
1. Kevredigezh ar sternerien vreton : Association des cadres bretons (ur 700 ezel bennak).
2. Skoazellet e vo skol Diwan Pariz gant embregerezhioù zo. 20 000 euro e kousto feurm al lec'h ha war-dro 65 000 euro ar post skolaer. Skoazell Diwan Pariz a glask kavout 20 embregerezh a skoazellfe ar skol en ur reiñ 1 000 euro bep bloaz e-pad 5 bloaz.
3. Un nebeud pennadoù zo war lec'hienn internet Skoazell Diwan Pariz.
Un digoradur ofisiel a vo aozet e-kerzh miz Here.
Kement ha gouzout hiroc'h : pgz, 01 40 19 92 51. Postel : diwanparis@free.fr. Lec'hienn : http://diwanparis.free.fr/.
Alc'houez ar skeuden : Univers Celtes, septembre 2004
Diwan prend pied à ParisIls se prénomment Gwenaëlle, Méwen ou Maël et font partie de la quinzaine d’enfants à rentrer début septembre en maternelle à Diwan Paris. Dans le 14ème arrondissement, en plein cœur du fief breton de la capitale française. Si d’aucuns qualifient Paris de première ville bretonne - avec plus d’un million de Bretons - la symbolique reste forte. Ici même, il y a deux ans, le Conseil d’Etat refusait l’intégration des écoles Diwan au sein de l’Education nationale.La première ouverture d’une école bilingue breton-français depuis 2001 donne un nouveau souffle au réseau Diwan et à la réappropriation de la langue bretonne. Lancé crânement début 2003 par une poignée d’irréductibles menés par Claude Nadeau, ce projet a été soutenu par des personnalités de tous horizons, parmi lesquels Tri Yann, Dan ar Braz, Denez Prigent, Michel-Edouard Leclerc, Patrick Le Lay, René Le Goff ou Denis Seznec. La diaspora démontre ainsi qu’elle entend jouer pleinement son rôle au service de la Bretagne. Ronan Le Flécher Haut de page - liste des articles Reportage de l'Agence France Presse (AFP) Naissance à Paris d'une maternelle, "vitrine" des écoles bretonnes Diwan27/08 13:51 La première maternelle en langue bretonne, "vitrine" des écoles Diwan à Paris, accueillera quinze élèves à la rentrée dans des locaux situés dans le XIVe arrondissement, aménagés in extremis par une poignée de bénévoles.Fils d'un couple franco-britannique, Thomas, deux ans et demi, fait partie des quinze élus de l'unique classe de maternelle, située 7 rue du Moulin vert. Son père, Albert le Roux, qui a quitté Plouvien, près de Brest (Finistère), il y a une vingtaine d'années pour Londres, puis Paris, a sauté sur l'occasion dès qu'il a pris connaissance du projet. "J'ai 42 ans et j'appartiens à une génération à laquelle on n'a pas transmis la langue, souligne-t-il. Alors, je veux que Thomas, premier pré-inscrit à cette école où il ne pourra malheureusement se rendre chaque jour, en raison de l'éloignement de notre domicile à Levallois (Hauts-de-Seine), apprenne la langue bretonne". Thomas suivra un enseignement par immersion, la langue bretonne étant la seule utilisée jusqu'en CE1. Curieusement, c'est une musicienne québécoise, désormais présidente de Skoazell Paris (comité de soutien Diwan), qui a été à l'origine de la naissance de "la vitrine" des écoles bretonnes dans la capitale. Ardente défenseur des langues minoritaires, en premier lieu du français... au Canada, Claude Nadeau, 28 ans, désormais aussi à l'aise à la bombarde ou au biniou que devant un clavecin ou à la tête des choeurs de Radio-France 0utre-mer, a d'abord été "touchée par la musique celtique, qui (l)'a amenée à la culture et à la langue". Mécénat A la Mission bretonne, près de Montparnasse, elle a appris la langue et les danses. Convaincue des "effets bénéfiques du bilinguisme précoce", de la volonté de 92% des Bretons de conserver leur langue et constatant la présence d'un million d'entre eux dans l'agglomération parisienne, Claude Nadeau se réjouit d'avoir "suscité l'étincelle, l'électrochoc" en menant à bien la première étape de son projet. La seconde, dès la rentrée 2005, consistera à ouvrir une école primaire. Jusqu'alors, elle a déjà surmonté les obstacles. Certains l'ont accusée de "bosser chez les terroristes". Au Parti radical de gauche (PRG), qui entrevoit dans la création d'une école Diwan à Paris "un nouvel avatar d'une poussée du particularisme régionaliste et d'une dérive communautariste", elle rétorque: "Il faut sans cesse casser tous ces préjugés. L'école est gratuite, laïque et ouverte à tous. L'assistante maternelle, qui parle breton, est d'origine algérienne. Nous accueillons notamment une petite guatémaltèque et l'enfant d'un couple brito-japonais". Comme toutes les écoles Diwan, dont le réseau fédère 37 écoles bretonnantes, dont un lycée et accueille quelque 2.700 élèves, l'établissement parisien va se trouver confronté à des difficultés budgétaires, en raison du refus du Conseil d'Etat d'intégrer le réseau dans l'enseignement public. Le budget annuel, incluant les travaux, les salaires de l'instituteur et de l'assistante maternelle, avoisine 100.000 euros. "Sur le plan financier, c'est pas gagné", concède Claude Nadeau qui veut "mobiliser les décideurs" et mise donc avant tout sur le mécénat. Elle souhaite également que la Mairie de Paris se souvienne que "les Bretons, comme les Auvergnats et d'autres encore, ont construit la capitale", en déplorant que "la France soit plus fière de ses fromages que de ses langues". AFP (Jean-François Buglet) Haut de page - liste des articles
Les Echos n° 19210 du 29 juillet 2004 • page 3 Les écoles Diwan cherchent des relais auprès des entreprises bretonnesAlors que les craintes de « marchandisation » restent fortes dans l'éducation, la première école de langue bretonne s'implante à Paris avec le soutien des entreprises. Les écoles bretonnes Diwan multiplient les initiatives pour tenter de se faire une place au soleil. Ces 38 établissements d'enseignement en langue bretonne scolarisent près de 3.000 élèves de la maternelle au lycée. Mais leur avenir est encore incertain : depuis le refus du Conseil d'Etat en 2002 de les intégrer dans l'Education nationale, elles sont dans une situation financière délicate. L'an passé, elles avaient enregistré un déficit de 250.000 euros sur un budget de 2,7 millions d'euros. Cette rentrée, « nous sommes revenus à l'équilibre, mais notre situation demeure précaire : nous perdons 4 postes d'enseignants et des emplois aidés », explique Patrick Hervé, coprésident de l'association.Pour s'exporter à Paris, dès cette rentrée, l'association a donc dû s'appuyer sur un réseau inédit, et pour le moins surprenant pour des acteurs de l'éducation... celui des entreprises bretonnes. Pour l'heure, ses ambitions sont modestes : elle a déjà trouvé 5 mécènes, qui lui permettront d'ouvrir une classe de maternelle à la rentrée - près de Montparnasse -, et espère au total le soutien de 20 entreprises, capables de débourser 1.000 euros par an pendant cinq ans.
Craintes de marchandisation Les entreprises mécènes y ont, elles, un autre intérêt. « Notre objectif n'est pas d'influer sur les cours, mais de conforter notre notoriété auprès de la diaspora bretonne, très forte à Paris, et d'inciter les gens à consommer nos produits de retour en Bretagne », explique Jean-Bernard Solliec, directeur général de la coopérative agricole Coopagri. Reste à savoir si cet arrangement satisfera les parents d'élèves. Les écoles Diwan en chiffres
Effectifs. Créées depuis 1977, les 38 écoles Diwan (dont 34 écoles primaires, 3 collèges, et 1 lycée) implantées en Bretagne ont scolarisé l'an passé 2.760 élèves. Haut de page - liste des articles
La première école bretonne de Paris Arrondissement : 14 Les coordonnées : 7, rue du Moulin-Vert, 75014 PARIS Le projet de la toute première école intégralement en langue régionale prend forme et les travaux de l'école en breton, dans le quartier Montparnasse, prend forme. Un projet qui s'appuie sur le soutien de la communauté bretonne de Paris. Une citybalade pour visiter les lieux en tout premier, en compagnie de Claude Nadeau, l'instigatrice du projet. France Bleu Paris - City Radio, le 27 juillet 2004 Haut de page - liste des articles La première école bretonne de Paris ouvrira à la rentréePARCE QU'ILS considèrent la capitale comme " la plus grande ville bretonne ", les Bretons de Paris (ils seraient 1,5 million en Ile-de-France) se sont mobilisés pour y ouvrir une école Diwan. Dès la rentrée, une classe maternelle d'une quinzaine d'élèves fonctionnera sur le modèle des 32 écoles Diwan gérées par des associations de parents, fondées en Bretagne depuis 1977 : un enseignement laïque et gratuit en breton pour tous les enfants, de toutes les origines. A Paris, le projet a été initié non par une Bretonne mais par une Québécoise, Claude Nadeau, musicienne (claveciniste) qui est " tombée en amour " de la culture bretonne en découvrant la musique celtique : " Quand je suis arrivée en France en 1998, je suis tombée dans la marmite ", raconte-t-elle avec humour.Convaincue de l'efficacité des écoles bilingues dites " d'immersion " dans lesquelles l'enfant est " plongé " dans le bain de la langue du matin au soir, cette Bretonne d'adoption s'est lancée dans l'aventure. Solidarité pour le financement " Nous avons demandé à la mairie de Paris de nous aider mais elle nous a fait une réponse très administrative, la Ville n'étant pas tenue de soutenir les écoles privées... ", ajoute Claude Nadeau. Cette école ne sera pas reconnue par l'Education nationale. " La loi Debré sur le conventionnement suppose que les écoles respectent les programmes nationaux ", rappelle Edouard Rosselet, inspecteur d'Académie du premier degré. " Et en France, on dispense les enseignements en français. Mais la liberté de l'enseignement existe en France et je n'ai rien contre les écoles Diwan. " Claude Nadeau s'est donc appuyée sur la solidarité des Bretons parisiens. Avec son Comité de soutien Diwan Paris, elle est partie à la pêche aux investisseurs, demandant à chacun de piocher dans son carnet d'adresses. Il fallait trouver 20 entreprises s'engageant à donner 1000 € par an sur cinq ans, pour boucler le montage financier : les salaires de l'instituteur et de l'assistante maternelle ; les frais de fonctionnement de l'école (environ 65 000 €) ; le loyer du local (environ 20 000 € par an)... Grâce au solide réseau des décideurs économiques bretons, plusieurs mécènes ont accepté de mettre des fonds dans l'opération. La classe sera installée près de Montparnasse, le quartier breton de Paris, au 7, rue du Moulin-Vert (XIV e ). Elle accueillera une quinzaine d'enfants entre 2 ans et demi et 6 ans, auxquels l'instituteur et l'assistante maternelle ne parleront que le breton. Ce sera une première en France : l'unique établissement dans une langue régionale hors de son territoire d'origine. ( Encadré )Un réseau festif et économiqueLes premiers Bretons qui ont débarqué dans la capitale pour construire le métro sont arrivés par la gare Montparnasse. D'où l'ouverture des crêperies dans le quartier. Mais ils n'en sont pas restés là... Ils ont conquis en un siècle les milieux économiques: Patrick Le Lay (TF1), Patrick Poivre d'Arvor, Michel-Edouard Leclerc, Jean-Pierre Guillaume (Intermarché), Jean-Claude Trichet (président de la Banque centrale européenne), Yves-Thibault de Silguy (directeur général de Suez), de grands cabinets d'avocats parisiens...Tous se retrouvent à l'Association des Cadres Bretons (700 membres), un réseau relationnel qui permet notamment de participer au développement économique de la Bretagne... ou de faire avancer sa carrière professionnelle. La volonté de réussir ne leur a pas fait oublier le goût des bonnes choses et de la fête. Ils étaient 4000 Bretons de Paris, Clamart et de toute l'Ile-de-France, le dimanche 16 mai, au pied de la tour Montparnasse: musique, gastronomie bretonne, stands d'associations culturelles, toute le quartier était à l'heure bretonne. Les danses bretonnes font de plus en plus d'adeptes: tous les jeudis soirs, les danseurs investissent les quais de Seine, square Tino Rossi (Ve).
Florence Hubin Haut de page - liste des articles > 24h en Bretagne > Article complet
Education. Paris aura son école DiwanDébut septembre, ils seront une quinzaine de bambins à prendre le chemin de l'école Diwan Paris, près de Montparnasse... C'est la première école bilingue breton-français à ouvrir ses portes hors des terres historiques de Bretagne. Vendredi dernier, l'association Diwan, - qui scolarise aujourd'hui près de 3.000 élèves dans la région -, a donné son feu vert à l'ouverture d'une nouvelle école capitale. Après tout, n'est-ce pas logique puisque Paris est, dit-on, la première ville bretonne au monde ?
Mission accomplie pour Claude Nadeau, " prezidantez " de l'association de soutien à Diwan Paris. Ce bout de femme a remué ciel et terre pour faire aboutir le projet. Ce doit être une militante bretonne, pure et dure, pensez-vous ? Alors là, vous n'y êtes pas du tout ! Claude est Québécoise, musicienne et plus précisément claveciniste. Quand elle a débarqué à Paris, elle est, dit-elle, " tombée dans la marmite " : elle a appris le breton, qu'elle maîtrise d'ailleurs magnifiquement, pour le plaisir, et a fait de la défense de la langue un combat. Claude Nadeau respire, son école verra le jour. Elle n'aura sans doute pas beaucoup de temps pour se poser cet été à "Paris-Plage". Au boulot ! En ce moment, au 7, rue du Moulin-Vert, ça peint, ça bricole. Parents et bénévoles se retroussent les manches afin que tout soit prêt pour cette première rentrée. Une classe de maternelle, qui comptera trois sections, accueillera une quinzaine d'enfants. Comme toutes les écoles Diwan, celle de Paris sera " laïque, gratuite et ouverte à tous ". Diversité culturelle Qui seront ces nouveaux élèves ? Leurs parents sont souvent d'origine bretonne. Encore du communautarisme, allez-vous dire ? Claude éclate de rire. Un couple franco-portugais, un autre franco-britannique, ont inscrit leurs petits, explique-t-elle. Et l'assistante maternelle - qui parle très bien le breton - est d'origine algérienne... " Diwan, c'est tout sauf le communautarisme. C'est au contraire l'école de la diversité culturelle ! ", s'enflamme Claude Nadeau. Recherche mécènes Mais Diwan Paris s'est lancée dans un autre pari : la recherche des mécènes. " Diwan demande aux entreprises de s'engager en donnant 1.000 € par an, sur une durée de cinq ans (avec déductions fiscales à la clef). Bien évidemment, ces décideurs économiques qui diront " oui " n'auront aucun droit de regard sur la pédagogie ". Pour l'heure, Coopagri Bretagne, un cabinet d'avocats parisiens, et " Ty Jos ", célèbre crêperie de Montparnasse, ont décidé de s'impliquer pour que vive Diwan et assurer, à leur façon, l'avenir du breton. Renseignements et contacts : diwanparis@free.fr Catherine Magueur
Le Télégramme 23/07/2004Haut de page - liste des articles ÉDUCATION La première école bretonne à Paris A la rentrée 2004, une classe de maternelle, où l'enseignement sera réalisé en breton et en français, ouvrira ses portes à Paris. Elle accueillera une quinzaine d'enfants au 7, rue de Moulin-Vert (14e). Rens. 01 40 19 92 51 ou diwanparis.free.fr
20 minutes, 22 juillet 2004 Diweddarwyd : Dydd Sadwrn, 17 Gorffennaf, 2004, 13:22 GMT 14:22 UK
Dysgu Llydaweg ym MharisMi fydd yr ysgol yn ardal Lydewig ParisMae mudiad ysgolion meithrin Llydaweg yn agor ysgol ym Mharis. A hynny er prinder staff, arian a diffyg cefnogaeth o du llywodraeth Ffrainc, yn ôl y mudiad. Mae yna alw cynyddol am addysg Llydaweg ond ychydig o arian mae llywodraeth Ffrainc yn ei roi i fudiad Diwan sy'n cynnal yr ysgolion. Codi'r arian gan gefnogwyr maen nhw. Yn 2003 roedd gan y mudiad ddyled o 250,000 ewro. Mae undebau athrawon yn erbyn dysgu'r Llydaweg gan fynnu mai Ffrangeg yw'r unig iaith y dylid ei dysgu. Er hynny dywedodd Anna Vari Chapalain o Diwan wrth yr asiantaeth newyddion Eurolang fod yr "amgylchiadau'n dda" ym Mharis. "Rydyn ni wedi cael hyd i adeilad ger Montparnasse [ardal Lydewig Paris] ac mae ganddon ni 15 o ddisgyblion ac un athro. "Sefydlwyd yr ysgol oherwydd y gwaith caled a'r ymgyrchu wnaed gan grwp o rieni. "Er mwyn y Llydaweg mae'n angenrheidiol ein bod yn parhau â'r gwaith ac yn gweithredu ein polisi o agor ysgolion newydd." Sefydlwyd Diwan 20 mlynedd yn ôl ac erbyn hyn mae ganddi 27 ysgol yn dysgu tua 2,800 o blant. Haut de page - liste des articles La capitale aura son école bretonneAntoine DebièvreDEZ MAT! (bonjour)! La première école Diwan ("le germe", en breton) ouvrira à la rentrée à Paris, dans le 14e arrondissement, non loin de la gare Montparnasse, point d'ancrage historique de la communauté bretonne de la capitale. Une quinzaine d'enfants seront accueillis dans une jolie salle de classe donnant sur un jardin. Les premières années, les enfants suivront les cours de maternelle, avec un instituteur qui leur parlera surtout en breton. Puis les classes de primaire et de secondaire seront constituées au fur et à mesure qu'ils grandiront. L'annonce, faite vendredi par l'association Diwan, qui scolarise aujourd'hui près de 3.000 enfants en Bretagne dans une quarantaine d'écoles, deux collèges et un lycée, est une bonne nouvelle pour les "Bretons bretonnants" qui entendent sauvegarder leur culture. Elle est aussi un pied de nez à ceux qui, nombreux au sein de l'Education nationale, estiment que l'apprentissage "en tout breton" se situe dans une logique communautariste. Il y a deux ans, le Conseil d'Etat avait refusé l'intégration des écoles Diwan au sein de l'enseignement public, à la fureur de l'ancien ministre Jack Lang, qui critiqua une "conception centraliste, parisienne et dogmatique de la culture et du savoir". Thomas, deux ans et demi, a été le premier enfant inscrit. Son père, Albert Le Roux, journaliste, se dit "breton de la génération sacrifiée". Ses parents, agriculteurs finistériens, ont refusé de lui enseigner la langue bretonne. "Dans les années 1950 et 1960, le français était synonyme d'élévation sociale et le breton déconsidéré." Il prend des cours depuis cinq ans et veut que son fils "découvre la culture de ses ancêtres". "Qu'on ne me parle pas de communautarisme. Ma femme est écossaise, Thomas est bilingue et il a un passeport britannique. La découverte du breton facilitera son éveil et développera son sens des langues". "Notre école sera un tesson de plus dans la mosaïque culturelle qui fait la richesse de Paris", affirme la Québécoise Claude Nadeau, présidente du comité de soutien, claveciniste de profession et tombée amoureuse de la culture bretonne via la musique celtique. Ecole privée, la maternelle Diwan sera gratuite, grâce aux aides financières de plusieurs mécènes: une grosse coopérative agricole bretonne, un cabinet d'avocats parisien, et une crêperie connue de Montparnasse. Les résultats scolaires de Diwan sont excellents, montrent les statistiques. Mais Farid Hamana, secrétaire général de la FCPE, l'association de parents d'élèves de gauche, reste sur ses positions. "Pour nous, c'est du communautarisme, comme le serait une école corse ou musulmane." Thomas, lui, parlera trois langues quand il aura cinq ans. Le Journal du Dimanche, le 18 juillet 2004 Haut de page - liste des articles Page d'accueil - Pajenn degemer
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