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Humeur du 3 mai 2003Autres dates : table des sujets Faire de la France un pays aussi beau dedans que dehorsNous avons tous été heureusement surpris par les superbes déclarations du Président Chirac sur le respect du plurilinguisme et la diversité culturelle. Nous nous sommes bien entendu interrogés sur la manière dont l'État allait résoudre la contradiction entre son nouveau discours et son attitude d'exclusion des langues régionales. Les optimistes s'attendaient à un revirement spectaculaire de la position de l'État qui allait enfin comprendre qu'il ne serait jamais aussi fort pour imposer son point de vue au monde qu'en le mettant en pratique sur son sol. L'État Français allait t'il cesser de tourner le dos à la France, la vraie, celle des populations culturelles de l'hexagone, des bretons, des basques, des arabes, des alsaciens, des juifs, des corses, des berbères, des catalans et des occitans (pardon pour les dizaines d'autres non mentionnées). Allait-il abandonner sa conception pré-stalinienne de l'homme unique et standard? Allait-il prendre conscience que sa dimension est celle d'un continent culturel et pas celle étriquée d'un État nation? Allait-il enfin devenir aussi beau à l'intérieur qu'à l'extérieur? Les pessimistes quant à eux, comptaient les promesses passées et ressassaient l'histoire des belles paroles qui s'envolent. C'était sans compter sur l'imagination de notre gouvernement. Foin de revirement spectaculaire ou de promesses non tenues. Il nous assène brutalement sa définition de la diversité culturelle façon jacobine dans une Circulaire du 14 février 2003 relative B l'emploi de la langue française. La synthèse de cette circulaire est édifiante:
Autrement dit, la diversité linguistique et le plurilinguisme n'auront été inventés que pour défendre la seule langue française. Sa préservation est l'objet même et le but de ces concepts qui n'existent à l'intérieur comme à l'extérieur du territoire que pour et à l'égard du français. Cette circulaire ne cite même pas les langues régionales, quel mépris! Elles ne semblent pas exister. Cela a le mérite de la clarté. Quant aux promesses, elles seront tenues: le Gouvernement demande aux services de l'État de redoubler d'ardeur pour l'application de la loi Toubon dont il faut se rappeler qu'elle a été abusivement employée pour s'opposer au Breton. Le pire est à venir. - Tud a Skoazell Diwan Parispar Didier Berhault, secrétaire de Skoazell Diwan Paris
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